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- - L’opération transfrontalière de gestion sédimentaire du Haut-Rhône se déroule du 15 au 27 mai
Pendant 12 jours, CNR, la Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny (SFMCP) et les Services Industriels de Genève (SIG) coordonnent un vaste dispositif de gestion sédimentaire.
L’objectif : faire transiter graduellement jusqu’à 1,5 million de m3 de sédiments, stockés dans la retenue du barrage suisse de Verbois.
Réalisée tous les 3 à 4 ans sous la supervision des autorités franco-suisses, cette opération vise à prévenir le risque d’inondation de certains quartiers de Genève, mais aussi à favoriser la continuité sédimentaire nécessaire à la vie du fleuve le plus puissant de France.
Prévenir le risque d’inondation, prendre soin du fleuve

L’Arve, qui prend sa source dans le massif du Mont Blanc et se jette dans le Rhône à l’aval de Genève, transporte près de 700 000 m³ de matières en suspension par an. La moitié de ces matériaux (limons, sables, graviers) s’accumule chaque année dans la retenue de Verbois. Le problème majeur survient lors des crues de l’Arve, puisque le niveau d’eau en amont du barrage augmente et accentue significativement le risque d’inondation, notamment dans le quartier de la Jonction à Genève.
Evacuer graduellement les sédiments vers l’aval pour faciliter le passage des crues et prévenir les débordements, c’est l’enjeu premier de l’opération menée conjointement par CNR, la SFMCP et les SIG. Le second enjeu est environnemental : remettre en circulation ces matières essentielles au maintien de l’équilibre sédimentaire du Rhône et de son delta en Camargue, tout en maitrisant les impacts de l’opération.
Des sédiments sous haute surveillance
Concrètement, l’opération consiste à abaisser progressivement et de manière concomitante le niveau des retenues des barrages de Verbois (SIG), Chancy-Pougny (SFMCP) et Génissiat (CNR). CNR effectue parallèlement des manœuvres spécifiques sur ses 5 aménagements hydroélectriques situés à l’aval, entre Seyssel et Sault-Brénaz. Pendant 12 jours, plus de 400 personnes réparties sur le Rhône genevois et le Haut-Rhône français se relaieront pour piloter et surveiller le bon déroulement de l’opération, effectuer de nombreux suivis environnementaux, et réaliser des prélèvements pour contrôler la qualité de l’eau et sa concentration en sédiments.

Sur toute la durée de l’opération, la réglementation impose de maintenir un taux moyen de matières en suspension de 5 grammes par litre d’eau, l’équivalent d’une cuillère à café, pour maitriser les impacts sur la biodiversité du fleuve, notamment sur les poissons. Suivi de près par des organismes de recherche scientifique, et mené en lien étroit avec les fédérations et les associations de pêches locales, ce mode de gestion sédimentaire transfrontalier sera également observé par plusieurs délégations étrangères.
Mesures de sécurité
Côté français : entre le 15 mai et le 6 juin inclus, la navigation, la baignade et les pratiques sportives seront interdites sur le Rhône, entre la frontière suisse et l’aménagement hydroélectrique de Sault-Brénaz. Les écluses d’Anglefort, de Brens et de Savières seront hors service.
La pêche sera interdite dans les vieux Rhône de Chautagne, Belley et Brégnier-Cordon. Seules les pêches de sauvegarde et de sauvetage effectuées par CNR, les services de l’Etat, les associations de pêche locales et de protection des milieux aquatiques seront autorisées.
Côté Suisse : la navigation, la baignade, la pêche ou toute autre activité dans le lit du Rhône et dans l’Arve en aval du pont de Saint-Georges ou sur leurs berges sont interdites du 16 mai jusqu’à la fin des opérations, soit au plus tard le 6 juin 2025 inclus.
Pour en savoir plus sur cette opération de gestion sédimentaire